« Femme et féminité en droit viticole » selon Juliane Vernaudon - étudiante MIHM
Juliane Vernaudon, étudiante en Master International Hospitality Management, nous partage son interview accordée à Vitisphère, suite à la parution de son mémoire « Femme et féminité en droit viticole » préparé l’année dernière lorsqu’elle était en Master II de droit de la vigne et du vin à l’université de Bordeaux.
« Vous êtes partie d’un constat, les femmes représentent les trois quarts des dernières promotions du master 2 de droit de la vigne et du vin, pour vous poser la question des relations entre les femmes et la filière du vin. Tout en soulignant qu’« aucun de [vos] camarades n’auraient l’idée d’écrire sur la situation singulière qu’occupe l’homme dans la filière ».
Juliane Vernaudon : J’ai relevé beaucoup de petites choses, de détails, lors de nos visites dans le bordelais et le cognaçais. Dans les petites exploitations, on sent encore aujourd’hui que les viticulteurs sont très attachés à leurs terres et que leurs femmes travaillent dans l’administration et dans la communication. Pendant les guerres, il est assez intéressant de voir que les femmes avaient montré les mêmes compétences que les hommes absents. Elles pouvaient les développer si la possibilité leur était donnée.
Il y a quand même une évolution dans le fait qu’autant de femmes s’intéressent aux carrières qui concernent le vin. A une certaine époque, les femmes s’interdisaient même d’approcher le produit. Il n’y a plus ce tabou. Même si ce n’est pas abouti, la féminisation de la filière vin est sur la bonne voie. Sauf dans le vocabulaire du vin. Je suis toujours étonnée pendant mes formations d’entendre parler de "vins féminins"… »
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